La pensée du moment - Amicale-Curchod

Amicale CURCHOD
Aller au contenu

La pensée du moment

Actualités
Lundi après-midi
Hôpital d'instruction des armées Desgenettes à Lyon
J'ai rendez-vous avec l'anesthésiste.
Après avoir longuement patienté debout devant le bureau d'enregistrement, mon tour vient enfin.  
Tandis que la préposée complète soigneusement mon dossier sur son ordinateur, tapotant péniblement sur son clavier à deux doigts, sa collègue en impeccable uniforme galonné s’occupe d’autres patients alors que de nombreuses personnes attendent sagement dans le couloir qu’arrive leur tour.
Soudain la Marseillaise, hymne national français au son duquel chaque soldat français doit se lever et se mettre au garde-à-vous, retentit haut et fort dans le silence seulement troublé par le bruit feutré des touches des claviers ou le murmure des conversations. Un silence total s’installe alors, l’hymne national, c’est sacré…
Cette magnifique fanfare provient de mon pantalon, j'ai tout simplement oublié de mettre mon téléphone sur silence, le temps s'est arrêté dans la salle, les deux dames statufiées devant leurs écrans ne savent quelle contenance adopter, ni que faire, éberluées et visiblement dans l’attente d’ordres venant de plus haut.
Tandis que tout le monde me regarde, rouge de confusion je mets du temps à sortir le téléphone de ma poche, entre-temps la sonnerie s’est arrêtée, heureusement !
La vie reprend alors son cours dans le bureau, et je sens les regards narquois ou interrogatifs de chacun.
Après avoir bredouillé un vague mot d’excuse je m'enfuis dans le couloir.
Après coup je regrette de ne pas avoir eu la présence d’esprit de répondre et dire « Emmanuel, je suis occupé, je te rappelle rapidement »
Explication:
Mon téléphone possède deux cartes, l’une pour mon numéro suisse qui, lorsqu'il sonne, me fait entendre le doux son nostalgique du car postal.
Pour identifier l'origine de l'appel sur le numéro français j'ai enregistré la Marseillaise!
Et finalement je suis assez fier de mes choix qui m'ont permis de ne pas passer inaperçu...
Toutefois il était temps d’essayer de rentrer avant le couvre-feu à 18h.
Je m'engouffre dans un tram en oubliant, submergé par l’émotion, de composter mon abonnement.
Trois espèces de loubards que je n'aurais pas aimé rencontrer au coin d'un bois font irruption tout soudain dans la rame.
Dans ma poche je sers plus fort mon téléphone (préalablement mis sur silence) et mon porte-monnaie.
Il s’avère que ce sont trois contrôleurs en civil, je repense soudain que j'ai oublié de valider mon abonnement oui, mais peine perdue les valideurs ont déjà été bloqués par le wattman.
Je me prépare donc à faire un numéro de charme ou de vieillard en détresse au gaillard pour éviter l’amende. Il ne prête même pas la moindre attention à l'écran de son appareil lorsqu’il vérifie l‘irrégularité de ma situation, (ouf) pour se précipiter vers un jeune qui visiblement cherche à fuir sa présence.
Effectivement son ticket n’était pas valable.
S’en suit une âpre discussion entre les deux hommes qui se termine par la bousculade du contrôleur par le jeune qui s’enfuit précipitamment, profitant de l’arrivée du tram à une station et de l’ouverture des portes.
Mais le voyage est loin d’être terminé...
Des hurlements féroces retentissent soudain derrière moi.
Cette fois ce sont deux femmes africaines très fortes, surtout en gueule, qui refusent de payer l’amende.
Les trois contrôleurs essaient tant bien que mal de les pousser hors de la rame à la station où le tram s’est arrêté.
Elles bloquent les portes (leur carrure le permet aisément) et les trois contrôleurs gringalets sont bien obligés de battre en retraite.
Les cris et vociférations ne cessent, les deux dames ayant décidé d'aller à leur destination sans payer.
Le conducteur du tram essaye par son micro de calmer la situation mais les contrôleurs sont littéralement éjectés du tram à la station suivante et descendent piteusement sans demander leur reste.
Je comprends maintenant pourquoi il y a si souvent plusieurs voitures de police qui accompagnent les contrôleurs pendant l'exercice de leurs fonctions.
Comme il est 18 h largement passé, le métro qui me ramène à domicile est bondé, il n'y a plus aucune distanciation entre les usagers, et je dois m’y reprendre au moins à dix reprises pour enfin remplir tant bien que mal l’indispensable attestation dérogatoire sur mon smartphone, via le site gouvernemental complètement saturé.
Je regagne finalement mon chez-moi sans autre incident, simplement heureux de retrouver la quiétude de ma solitude, avec aussi une nouvelle vision du civisme.
Yves
21.09.2020
Régalez-vous à la lecture ou surtout à l'écoute de la très belle chronique de François Morel sur notre ami, LE CHEVAL diffusée sur France Inter vendredi 18 septembre 2020 peu avant 9h.

L'écoute est plus prenante encore que la lecture.

Voilà comment on te remercie le cheval

Toi qui depuis des millénaires a été le meilleur auxiliaire de l’homme. Toi qui as été son fidèle adjoint, son compagnon, son plus proche associé. Toi qui l’as aidé, assisté, soutenu. Toi qui l’as servi. Toi qui as donné de ta personne en demandant si peu en échange. Toi qui l’as fait voyager, toi qui lui a permis de se relier avec les autres hommes, qui grâce à toi pouvaient communiquer, s’envoyer des dépêches, des correspondances… parfois des mots d’amour.
Voilà comment on te remercie le cheval
Toi qui en avais souvent plein le dos, mais avançait quand même. Toi qui as labouré, tiré la charrue, toi qui as fit la guerre, traversant la misère, le froid, la neige dans des combats qui n’étaient pas les tiens, dans des guerres perdues d’avance puisque tu n’avais jamais rien à y gagner.
Toi qui n’as jamais ménagé tes efforts, toi qui as accepté – courbant l’échine – d’être de trait, d’attelage, de selle, de course.
Voilà comment on te remercie le cheval.
Toi qui as tenté de rendre l’Homme meilleur, l’a fait chevalier. Toi qui t’es fatigué à le distraire, à le divertir, à Auteuil, Longchamp, Enghien, le faire parier, miser… rêver. Toi, pourtant capable de dormir debout, toujours aux aguets, d’un sommeil sans rêve. Toi qui as fait l’admiration de tous, sur les hippodromes, et sous les chapiteaux, sur la piste.
Je me répète : toi qui as tenté de rendre l’Homme meilleur. Si souvent enclin à être cavalier, cavaleur, le faisant… chevaleresque.
Voilà comment on te remercie le cheval.
Toi qui, par délicatesse, sur les chemins de terre, perdais parfois un fer, histoire de nous porter chance, de nous redonner espoir.
Voilà comment on te remercie le cheval.
Et tu vas voir que mes quelques mots de sympathie et de reconnaissance vis-à-vis de toi seront critiqués par des abrutis, qui me reprocheront de parler de la douleur des chevaux au lieu de parler de celle des enfants du monde entier, comme si le cœur devait faire le tri parmi les enfants martyrisés, les vieillards battus, les animaux torturés. Alors que l’horreur de supplicier les faibles devrait alerter chacun, dans tous les cas, sans avoir besoin de passer un concours de l’ignominie. Sans tenter de revendiquer la meilleure place sur le podium, dans une compétition concurrentielle de sentiments compassionnels.
Voilà comment on te remercie le cheval.
Petit cheval dans le mauvais temps, aux mâchoires coupées, aux flancs lacérés, aux organes génitaux mutilés. Faut-il qu’il soit mauvais le temps pour s’en prendre à toi cheval, tous derrière et toi devant, tout seul, face à l’homme, qui s’éloignant de son passé de chevalier semble avoir une fâcheuse tendance à perdre son humanité.






Mars 2020

La personne qui a écrit ce magnifique texte qui circule sur les réseaux sociaux reste inconnue, mais qu'elle en soit remerciée pour cet instant charmant à partager...sans modération

C'était en mars 2020 ...
Les rues étaient vides, les magasins fermés, les gens ne pouvaient plus sortir.
Mais le printemps ne savait pas, et les fleurs ont commencé à fleurir, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, les hirondelles allaient bientôt arriver, le ciel était bleu, le matin arrivait pus tôt.
C'était en mars 2020 ...
Les jeunes devaient étudier en ligne, et trouver des occupations à la maison, les gens ne pouvaient plus faire de shopping, ni aller chez le coiffeur. Bientôt il n'y aurait plus de place dans les hôpitaux, et les gens continuaient de tomber malades.
Mais le printemps ne savait pas, le temps d'aller au jardin arrivait, l'herbe verdissait.
C'était en mars 2020 ...
Les gens ont été mis en confinement. pour protéger les grands-parents, familles et enfants. Plus de réunion ni repas, de fête en famille. La peur est devenue réelle et les jours se ressemblaient.
Mais le printemps ne savait pas, les pommiers, cerisiers et autres ont fleuri, les feuilles ont poussé.
Les gens ont commencé à lire, jouer en famille, apprendre une langue, chantaient sur le balcon en invitant les voisins à faire de même, ils ont appris une nouvelle langue, être solidaires et se sont concentrés sur d'autres valeurs.
Les gens ont réalisé l’importance de la santé, la souffrance, de ce monde qui s'était arrêté, de l’économie qui a dégringolé.
Mais le printemps ne savait pas. les fleurs ont laissé leur place aux fruits, les oiseaux ont fait leur nid, les hirondelles étaient arrivées.
Puis le jour de la libération est arrivé, les gens l'ont appris à la télé, le virus avait perdu, les gens sont descendus dans la rue, chantaient, pleuraient, embrassaient leurs voisins, sans masques ni gants.
Et c'est là que l'été est arrivé, parce que le printemps ne savait pas. Il a continué à être là malgré tout, malgré le virus, la peur et la mort. Parce que le printemps ne savait pas, il a appris aux gens le pouvoir de la vie.
Tout va bien se passer, restez chez vous, protégez-vous, et vous profiterez de la vie.

Lisez ceci, répandez-le en copiant/collant ce texte, mais surtout restez confiants et gardez le sourire ! 😃
Dans le salon de Suzanne Curchod, épouse Jacques Necker (banquier genevois puis ministre des finances de Louis XVI) on devisait beaucoup, et cette gente dame a formulé un jour l'une des plus belles pensées du monde :

Le bonheur est une denrée merveilleuse :

plus on en donne, plus on en a !


J'ai retrouvé cette citation dans un emballage de papillote et laisse chacun méditer et mettre en oeuvre cette belle phrase.

Suzanne avait réussi à persuader Jacques de convaincre le roi qu'il fallait construire un hopital pour les enfants malades de Paris et des environs, ce qui fut fait en 1778.
Et je ne suis pas peu fier, lorsque je fais visiter Paris de faire le détour par l'entrée dudit hopital, et de montrer la plaque portant notre nom en remerciement à Suzanne.
Cette plaque est visible à l'entrée de l'hopital au 149/151 rue de Sèvres, Paris 15è (métro Falguière)


Vous avez aussi dans votre héritage de belles citations, faites les moi parvenir pour publication.
3 mai 2019

Aujourd'hui c'est un texte de feu Jean d?Ormesson que je vous propose de lire, et vous incite à méditer.

"Le train de ma vie" JEAN D ORMESSON
              Le train de ma vie

A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents.
On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos Parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage.
Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train.
Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l'amour de notre vie.
Beaucoup démissionneront (même éventuellement l'amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.
D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.
Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au-revoir et d’adieux.
Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.
Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.
Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.
Aussi, merci d'être un des passagers de mon train.
Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec vous.
Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.

30 avril 2019
Une réflexion d'un vieil ami lyonnais journaliste et photographe, Marc Poty au sujet de la bien triste actualité farnçaise que je vous laisse méditer...


ILS ONT PRIS LEUR DESTIN

 
Ils ont pris leur Destin en Main
 
Pour faire Entendre leur Voix
 
Acte bien légitime, Hein ?
 
Pour reconquérir tous leurs Droits

 
Ateliers, Bureaux, Paysans
 
Ils sont des milliers vingt ou Cent
 
Du Jaune ils sont passés au Sang
 
Comme les Canuts autrefois
 
Qui faisaient Vivre les Bourgeois

 
Ils sont ni Casseurs ni Voleurs
 
Juste de simples Travailleurs
 
Très loin de tous ces Financiers
 
Qui cherchent à bien les Exploiter

 
Drapés ainsi pour être Vus
 
Ils sont Ensemble dans la Rue
 
Écœurés de leur Abandon
 
Ils en Veulent Tous à ce Macron

 
Héritier des Spéculations
 
Président des Comptes en Millions
 
Face aux Gagne-Petit sans Fin
 
Qui Savent le Prix de leur Pain

 
Se poursuivent depuis des Temps
 
Les errances des Pauvres Gens
 
Les "Ceux" qui ne possèdent Rien
 
Qui font Vivre Ceux qu'ont trop Bien

 
Marc Poty
 
Ce Dimanche 28 Avril 2019
 
© M.P. PHOTOS-LYON ®
Retourner au contenu